Pièce chorégraphique en hommage aux ennemis intimes et de passage.
Chercher l’ennemi autour. Le reconnaître à l’instant où il le devient. Affronter un regard, une parole. Prendre ou perdre le pouvoir à chaque rencontre. Éclairer l’autre, troublant, différent, qui ramène à soi. Poursuivre l’ennemi et finir par regarder au-dedans. Alors s’ouvre le bal des hôtes qu’abritent le corps et composent son histoire ; Des personnages qui nous poussent à agir ou nous plongent dans le noir, Une arrière-boutique silencieuse, Un passé poussiéreux, Gardes de nos pas. Des pas lourds qui sonnent comme des réveils une danse d’à coups et de tapage. Chacun est loups de quelques autres et les siens propres. Mais le loup dans la tradition est souvent lié à des divinités lumineuses. Il y a le loup qui dévore et il y a le loup visionnaire. Convoquer le loup en soi comme on voudrait faire la lumière sur les évènements. Sirènes hurlantes sur des questions brûlantes : Qui tient le pinceau ? Qui tient le stylo ? Qui parle ? Parfois le corps convoque son énergie, invite son imaginaire et par la grâce du loup, apparaît le guerrier de lumière.
Maintenant le corps est aux aguets, il s’empare d’une autre qualité de présence ; il fait le phare et les vagues qui le frappent ne l’entament pas, édifice de pierres tendu vers le ciel ; le temps, le vent soufflent la douceur de ces mots d’amour : “détend mais entend toujours“